mercredi 12 décembre 2007

Appel à une présence massive et pacifique sur le campus du Mirail jeudi matin 13 décembre, à 7h45

Une AG d'étudiants a voté ce mardi 11 décembre la mise en place de « piquets durs » pour jeudi 13 décembre. L'histoire récente du Mirail laisse redouter une prolongation de ce nouveau blocage. Ainsi les activités de l'ensemble de l'université du Mirail sont-elles rythmées ou plus souvent figées, depuis fin octobre, par les décisions d'une AG dont les statuts de l'université ne connaissent pourtant pas l'existence. La légalité républicaine n'a plus cours sur le campus, le sens du mot démocratie a été miné, des milliers d'étudiants sont à nouveau privés d'enseignement.

L'université est allée suffisamment loin dans la voie de la conciliation et du compromis, et poursuivre dans ce sens serait se résoudre à l'abandon et à l'humiliation. Les premières victimes n'en sont pas les salariés de l'université, toutes corporations confondues, mais ses étudiants, du service desquels nous tirons tous notre légitimité. Nous ne pouvons plus les abandonner soit à une AG dont le bureau, l'ordre du jour, les questions soumises au vote, sont composés de manière parfaitement unilatérale, soit à leur solitude, à leur incompréhension et à un découragement dont des signes de plus en plus nombreux montent vers nous. Nous ne pouvons plus nous en tenir à la dénonciation vertueuse du blocage. Nous demandons solennellement au président Daniel Filâtre de prendre toutes dispositions pour assurer le libre accès aux cours des enseignants et des étudiants ce jeudi.

Membres du collectif Université et démocratie, nous considérons pour notre part que déserter plus longtemps le campus serait trahir notre mission. Aussi appelons-nous les collègues, les personnels IATOS, et l'ensemble des étudiants, à se rendre massivement et pacifiquement jeudi matin dans les locaux de l'université pour la faire vivre et y tenir les activités normalement prévues. Il y va, pour nos étudiants, de ce qui peut encore être sauvé de ce premier semestre.

Nous sommes déterminés à ne plus laisser confisquer ce fragile mais précieux instrument de travail, de culture et de promotion que doit rester notre université. C'est cette détermination que nous appelons à manifester demain jeudi 13 décembre dès 7 h 45 dans le patio de l'université par une présence massive, dans le respect de chacun et dans le souci de la concorde.