Le Collectif « Université et Démocratie » s'est efforcé, depuis le début du blocage, d'être la voix d'enseignants qui se sentent interpellés et préoccupés par la réforme LRU, mais qui considèrent le blocage de l'université comme un acte de violence à l'encontre des biens et des personnes, comme une contrainte inadmissible et un obstacle au débat démocratique.
Né de manière spontanée, le Collectif regroupe actuellement près de 80 personnes, provenant de nombreux départements et disciplines qui échangent librement leurs opinions et tentent de faire des propositions constructives pour défendre une université - la nôtre d'abord, mais aussi l'université en général - en état de fonctionnement, remplissant ses missions d'enseignement et de recherche, défendant son renom et affichant des ambitions.
Depuis jeudi, l'UTM est enfin redevenue un espace libre. Les dommages matériels, pédagogiques, scientifiques et en termes d'image causés par le blocage sont énormes et nous le déplorons vivement. Il nous semble impératif de ne pas éluder le bilan des responsabilités. Nous réclamons le respect du droit et de la loi sur le campus par tous ceux qui le fréquentent. Nous exprimons aussi vigoureusement le vœu qu'une prochaine AG des étudiants ne se croie pas autorisée à paralyser de nouveau les activités, en profitant du fait que les étudiants, soucieux de ne plus perdre de cours, n'y participent pas massivement. Il est urgent de sortir de la logique d'une fausse représentativité qui a atteint, avec cette crise, des limites inacceptables puisqu'elle met en cause le fonctionnement même de l'institution universitaire.
Nous souhaitons prendre position clairement sur la question du rattrapage des cours, en nous déclarant fermement opposés, comme nous l'avons été depuis le début, à toute forme de rattrapage et à toute modification du calendrier. Nous demandons aussi que la validation du semestre porte sur le programme annoncé en début d'année ; chaque enseignant veillera à donner aux étudiants les moyens utiles pour atteindre cet objectif. Par cette position, nous entendons éviter de cautionner et d'encourager les blocages, en garantissant, comme on l'a fait par le passé, à chaque sortie de crise, une sorte de « filet de sécurité » qui déresponsabilise tant les bloqueurs, que les étudiants de la « majorité silencieuse ». Nous sommes aussi soucieux de ne pas dévaloriser nos formations et nos diplômes. Nous refusons donc toute forme de braderie des examens.
Nous appelons de nos vœux la mise en place rapide de débats sur la loi LRU au sein de notre communauté universitaire, afin que la réforme en cours soit l'objet d'une information approfondie, d'un débat contradictoire, d'une saine et forte mobilisation pour la défense démocratique des valeurs culturelles et scientifiques qu'incarne l'université.
Enfin, constatant à la lumière des événements des cinq dernières semaines à quel point les dysfonctionnements au sein de la communauté universitaire (blocage, tensions, dégradations...), au Mirail certes, mais aussi partout en France, sont graves et lourds de conséquences, nous désirons lancer une réflexion sur l'élaboration de nouveaux modes de débat public et mobilisation citoyenne au sein des universités, sur un fonctionnement plus démocratique, plus clairement légitimé, plus participatif, en accord avec le respect des biens, le droit des personnes et du travail. Après en avoir discuté avec tous ceux que cela intéresse, nous proposerons une «Charte de la Démocratie Universitaire», qui consisterait en un code de bonne conduite de la concertation démocratique dans l'université. Ce document engagerait toutes les parties concernées sur des règles de fonctionnement simples et clairement affichées, prévoyant les droits et les devoirs de chacun, ainsi que les sanctions en cas de non respect de cet engagement.
Élaborée à Toulouse, où la culture du blocage a atteint des limites intolérables, une telle Charte aurait vocation à être soumise à d'autres universités pour relancer les initiatives d'une communauté universitaire déboussolée et malmenée un peu partout, prise entre le marteau des réformes brutales du gouvernement et l'enclume des blocages.
Né de manière spontanée, le Collectif regroupe actuellement près de 80 personnes, provenant de nombreux départements et disciplines qui échangent librement leurs opinions et tentent de faire des propositions constructives pour défendre une université - la nôtre d'abord, mais aussi l'université en général - en état de fonctionnement, remplissant ses missions d'enseignement et de recherche, défendant son renom et affichant des ambitions.
Depuis jeudi, l'UTM est enfin redevenue un espace libre. Les dommages matériels, pédagogiques, scientifiques et en termes d'image causés par le blocage sont énormes et nous le déplorons vivement. Il nous semble impératif de ne pas éluder le bilan des responsabilités. Nous réclamons le respect du droit et de la loi sur le campus par tous ceux qui le fréquentent. Nous exprimons aussi vigoureusement le vœu qu'une prochaine AG des étudiants ne se croie pas autorisée à paralyser de nouveau les activités, en profitant du fait que les étudiants, soucieux de ne plus perdre de cours, n'y participent pas massivement. Il est urgent de sortir de la logique d'une fausse représentativité qui a atteint, avec cette crise, des limites inacceptables puisqu'elle met en cause le fonctionnement même de l'institution universitaire.
Nous souhaitons prendre position clairement sur la question du rattrapage des cours, en nous déclarant fermement opposés, comme nous l'avons été depuis le début, à toute forme de rattrapage et à toute modification du calendrier. Nous demandons aussi que la validation du semestre porte sur le programme annoncé en début d'année ; chaque enseignant veillera à donner aux étudiants les moyens utiles pour atteindre cet objectif. Par cette position, nous entendons éviter de cautionner et d'encourager les blocages, en garantissant, comme on l'a fait par le passé, à chaque sortie de crise, une sorte de « filet de sécurité » qui déresponsabilise tant les bloqueurs, que les étudiants de la « majorité silencieuse ». Nous sommes aussi soucieux de ne pas dévaloriser nos formations et nos diplômes. Nous refusons donc toute forme de braderie des examens.
Nous appelons de nos vœux la mise en place rapide de débats sur la loi LRU au sein de notre communauté universitaire, afin que la réforme en cours soit l'objet d'une information approfondie, d'un débat contradictoire, d'une saine et forte mobilisation pour la défense démocratique des valeurs culturelles et scientifiques qu'incarne l'université.
Enfin, constatant à la lumière des événements des cinq dernières semaines à quel point les dysfonctionnements au sein de la communauté universitaire (blocage, tensions, dégradations...), au Mirail certes, mais aussi partout en France, sont graves et lourds de conséquences, nous désirons lancer une réflexion sur l'élaboration de nouveaux modes de débat public et mobilisation citoyenne au sein des universités, sur un fonctionnement plus démocratique, plus clairement légitimé, plus participatif, en accord avec le respect des biens, le droit des personnes et du travail. Après en avoir discuté avec tous ceux que cela intéresse, nous proposerons une «Charte de la Démocratie Universitaire», qui consisterait en un code de bonne conduite de la concertation démocratique dans l'université. Ce document engagerait toutes les parties concernées sur des règles de fonctionnement simples et clairement affichées, prévoyant les droits et les devoirs de chacun, ainsi que les sanctions en cas de non respect de cet engagement.
Élaborée à Toulouse, où la culture du blocage a atteint des limites intolérables, une telle Charte aurait vocation à être soumise à d'autres universités pour relancer les initiatives d'une communauté universitaire déboussolée et malmenée un peu partout, prise entre le marteau des réformes brutales du gouvernement et l'enclume des blocages.