mercredi 20 octobre 2010

L'éternel dilemme

Comment se mobiliser sans nuire à la formation des étudiants ?


  • Face à une réforme des retraites qui suscite de profondes inquiétudes parmi le personnel et les étudiants, une forte mobilisation sociale est en cours, qui investit le monde du travail, y compris celui de l'enseignement.

  • Une AG des étudiants a voté ce 19 octobre avec une courte majorité ce que certains appellent pudiquement une « Fac sous piquets ››, c'est-à-dire un blocage, avec l'amoncellement habituel de tables et de chaises, les locaux inaccessibles, les cours interrompus, les contacts impossibles.

  • La Présidence, par mesure de sécurité, a décidé de fermer |'Université aujourd'hui. C'est une mesure de précaution gue nous approuvons. Elle vise à empêcher les dérives de sinistre mémoire et à protéger notre Université. Elle offre à tous les acteurs un temps de réflexion pour mesurer les conséquences des diverses options. Elle n'a rien à voir avec un refus du dialogue : mettre sur le même pied la Direction de |'Université et le Gouvernement est une manœuvre malvenue.

  • U&D réaffirme sa ferme opposition de principe à tout blocage qui prive les étudiants d'une formation pour laquelle ils ont payé des droits d'inscription et qui empêche tout le personnel de l'UTM d'accomplir sa mission administrative, technique, pédagogique ou scientifique en faveur des étudiants et de l'institution.

  • Faut-il rappeler que le blocage historigue de l'UTM (et de nombreuses universités en France) durant 4 mois en 2009 n'a RIEN permis d'obtenir ? Le blocage du Mirail ne remplit pas plus les rues et éloigne les étudiants du campus. Seul le blocage de cibles économiques est de nature à toucher le gouvernement.

  • U&D invite tous les acteurs de l'UTM - Présidence, syndicats, collectifs, étudiants et personnel - à se concerter afin de proposer des modes d'action gui n'entravent pas de manière continue le déroulement des cours et des activités sur nos campus, parce que l'intérêt des étudiants doit toujours être une
  • priorité absolue.

  • Le droit de grève doit continuer à être appligué à l'UTM selon les dispositions légales. La disparité de procédure entre le personnel BIATOS et le personnel enseignant constitue un problème statutaire gu'il ne faut pas cacher et dont il faut continuer à discuter, mais qui ne peut en aucun cas servir de justification à un blocage. La Présidence ne fait qu'appliquer la loi.

  • Chacun est invité à prendre ses responsabilités et à se positionner clairement: appeler un chat un chat, et ne pas vouloir le beurre et l'argent du beurre ! Les prises de position sur Expression Libre permettront à toutes et tous d'identifier les ténors de la surenchère et de l'ambiguïté, ainsi que ceux qui, profitant d'une mobilisation sociale, tentent déjà de fragiliser l'institution et la rigueur de ses choix de politique universitaire.